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Jour 8: Bodega et paysages incroyables

Lever tranquille ce matin, le petit déjeuner n’étant servi qu’à 8h. La nuit fût pas mal agitée car nous avons choisi le jour ou un orchestre de jazz vient donner une représentation dans ce gros village perdu dans les Andes. J’imagine que les distractions sont rares car les argentins ont fait la fête jusque passé 5h du matin. Notre hosteria se trouvait à 200 mètres de la place mais j’avais l’impression qu’ils étaient tous dans le jardin ! Le déjeuner est vite expédié (comme toujours jusqu’à présent, on ne peut pas dire qu’ils soient réellement exceptionnel mis à part à Humahuaca !) et nous chargeons la voiture.

La veille, alors que nous buvions notre verre sur la place de Cachi, nous avons fait la rencontre de trois jeunes français qui hésitaient à repartir directement sur Salta. Outre le fait que rouler de nuit par ici est assez dangereux, je ne pouvais les laisser rater les paysages fabuleux que nous avions vu durant la journée. La discussion était donc lancée sur ce qu’il y avait à voir dans les deux directions. Un de leur conseil nous a mis l’eau à la bouche (ou plutôt le vin …): aller visiter une bodega (un vignoble) dont ne parle pas notre Routard et qui s’avère être la plus haute du monde ! C’est sur le chemin et ça nous fera une halte probablement agréable. Nous verrons que nous ne nous sommes pas trompés !

Deux cents kilomètres de piste au programme pour cette journée et il est donc 8h15 quand nous démarrons. Le village est quasi vide, tous les habitants devant dormir après la fête qu’ils ont fait. Nous nous engageons donc sur une piste légèrement entretenue. Ça secoue pas mal à cause de ce phénomène de petites vagues incrustées dans le sol mais la piste ne présente pas de risques réels par ce temps sec. Les paysages sont beaux mais assez monotone: sur notre droite, une paroi rocheuse bouchant la vue et sur la gauche, une rivière à sec entourée de végétations.

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Nous roulons comme cela pendant 50 kilomètres soit une bonne heure, nous arrêtant ici et la pour prendre une photo. A l’un de ces arrêts, une voiture nous dépasse à vive allure. Alors que nous avons redémarré, quelques centaines de mètres plus loin, la voiture est arrêtée. Verdict: un pneu éclaté ! En roulant à cette vitesse, ça devait arriver mais nous nous arrêtons quand même pour leur proposer notre aide. Le propriétaire est fou furieux et devant sa façon de nous répondre, nous lui disons adios et le laissons se débrouiller avec sa bombe de réparation. Non mais !

La bodega Colome que nous souhaitons visiter se trouve, d’après les explications que nous avons reçue non loin du petit village de Molinos. Peu avant celui-ci, nous devons traverser un pont qui nous inspire une confiance toute relative. Néanmoins, nous voyons un van chargé de quelques touristes passé sans encombre. Si c’est bon pour eux, ça devrait l’être pour nous !

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Pour nous rendre à Molinos, nous devons quitter la ruta 40 et nous diriger sur un ou deux kilomètres vers l’ouest. Les panneaux indiquant la bodega sont bien visibles et nous n’avons aucun mal à les suivre. Malgré tout ça, arrivé à une intersection, nous devons demander à un señor quelle firection prendre car rien n’est affiché. Il nous envoie sur la gauche, sur une piste qui sort du village. Effectivement nous sommes sur le bon chemin, les pancartes réapparaissant. Un autre panneau nous apprend que nous avons 21 kilomètres à parcourir: 18 jusqu’au village même de Colome et trois de plus pour la bodega. La piste est dans un drôle d’état mais ça passe avec notre voiture sans trop de problème. Le décor change du tout au tout, nous voilà revenu à l’époque du Far West !

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En chemin, nous croisons un vieux monsieur qui nous fait signe de nous arrêter. Il n’a rien de spécial à nous dire ou à demander, il voulait juste faire la causette. Il tient absolument à nous serrer la main et à savoir si on va à la bodega. Nous lui répondons par l’affirmative et après quelques paroles échangées nous reprenons chacun notre route. Si il est toujours en train de marcher à notre retour, nous nous promettons de l’emmener. C’est que le soleil tape dur par ici !

Au bout d’une grosse demi-heure, nous nous présentons enfin devant les grilles de la bodega. Pour arriver jusque-là, nous avons traversé les premiers champs de vigne. Ils se sont révélés sans crier gare, alors que nous roulions encore et toujours dans cette poussière rouge. Il est 10h35 et un panneau indique que c’est ouvert à partir de 10h30. On attend un peu, pensant au fameux quart d’heure de politesse puis nous nous rendons compte qu’il y a une sonnette. Nous ne sommes pas attendus – ce qui m’aurait étonné, étant donné que nous n’avions rien réservé – mais une dame nous répond quand même. Après lui avoir dit que nous souhaitions visiter la bodega, les grilles s’ouvrent. Nous avançons encore un peu et le bâtiment principal se révèle à nous, magnifique et planté au milieu des vignes.

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L’accueil est fait par une petite dame souriante qui nous offre directement de l’eau bien fraîche pour nous remettre de la piste. Elle nous dit aussi qu’elle a prévenu le patron qui parle anglais et nous propose de nous asseoir sur leur magnifique terrasse. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous nous attablons et déjà on nous sert un vin blanc (produit ici, évidemment !) bien frais. Je ne suis en général pas fan du blanc mais après la poussière, celui-ci me semble vraiment bon !

Le patron arrive sur ces entrefaites et nous demande si nous souhaitons voir un film sur l’histoire de la bodega. Nous déclinons poliment mais lui demandons la carte des vins. Nous nous décidons pour deux sortes de rouge à des prix différents. La dame arrive avec deux grands verres et les bouteilles demandées et nous fait goûter chacun à notre tour. Le mien est bon mais très fort en tanin, celui de mon épouse plus léger. Néanmoins, au fur et à mesure que nous discutons, le vin s’aère et se révèle réellement délicieux ! C’est décidé, j’en ramènerai au moins une bouteille !

Il est 11h30 quand nous avons terminé nos boissons. Le propriétaire nous avait expliqué que si on le désirait, il faisait à manger ici. Molinos étant fort petit, on se dit que l’on va se faire plaisir et on demande à voir le menu. La spécialité du chef retient notre attention: pour 125 pesos par personne, il nous propose du boeuf rôti avec une réduction de malbec (le cépage principal de la région), des pommes de terre rôties elles aussi, un chutney et des légumes grillés. On va essayer cela et vingt bonnes minutes plus tard arrive une assiette fort appétissante ! Le mot est faible, tant la viande et sa sauce se révéleront succulentes !

Au final, nous repartirons avec quatre bouteilles d’excellents vins rouge, emballées deux par deux. A nous de ne pas les briser avant de les avoir ramenés en Belgique !

Il est donc 12h30 quand nous reprenons la piste. Le trajet jusque Molinos se fera un peu plus rapidement et nous ne recroiserons par notre vieux monsieur. Probablement une âme charitable l’a-t-elle pris en stop. Tant mieux pour lui !

L’après-midi sera consacrée à rejoindre Cafayate, ville connue pour son vin. Il nous reste encore 110 kilomètres à parcourir quand nous rejoignons la ruta 40. En chemin, nous croiserons la route d’un fennec (enfin j’imagine) qui se laisse photographier à distance respectueuse.

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La piste est dans un bon état général même si elle reste sautillante. Pas mal de virages mais qui ne m’empêche pas de pousser un peu sur le champignon, jouant avec les légers décrochages de la voiture sur cette piste principalement sablonneuse. Les paysages se transforment à nouveau, les chemins de campagne se transformant en chemin au milieu d’un désert minéral.

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Petit à petit, les rochers prennent des formes de plus en plus étranges. Nous entrons dans la quebrada de Las Flechas !

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Les arrêts photos recommencent à se multiplier pendant quelques kilomètres car ce qui nous entoure est vraiment splendide ! Mais après un dernier village traversé, tout cela s’arrête subitement et le décor redevient plus « banal ». Nous rattrapons trois véhicules et nous nous suivons dans un gros nuage de poussière. Ce n’est pas forcément agréable mais je pense que nous sommes tous pressé d’arriver à destination car la piste met à rude épreuve aussi bien les véhicules que nos corps.

Trente kilomètres avant Cafayate, la piste s’arrête net et laisse place à un bitume bien lisse. On peut enfin accélérer et il est 16h30 quand nous arrivons enfin à destination dans la petite hosteria ou nous avons réservé. Je mentionne son nom – La Morada – car l’accueil par la propriétaire est vraiment sympa, elle parle un très bon anglais (ce qui facilite grandement les échanges pour nous), le prix est doux (250 pesos pour une chambre double avec ventilateur, télé, une vraie douche et une connexion internet digne de ce nom) et nous avons même droit à une assiette de fromage de la région délicieuse !

Demain, c’est notre dernière journée dans cette région appelée NOA (nord ouest des Andes) et déjà, nous sentons que nous allons revenir la visiter plus en profondeur !

 

Jour 5: Une journée de rêve éprouvante

Après un petit déjeuner très sommaire, il est 8h quand nous sommes devant les grilles du parking. Un homme arrive pile à l’heure pour ouvrir, chose assez étonnante dans ces contrées. On est plutôt habitué au quart d’heure de retard et nous sommes donc tout content de retrouver notre voiture, bien à l’abri. Nous chargeons les sacs et nous mettons le GPS en route, direction Purmamarca, petit village andin se trouvant à un peu plus de trois heures de route.

Trois heures de route, c’est parce que au lieu d’utiliser la route rapide et qui nous ferait gagner une heure, nous préférons utiliser l’itinéraire bis par la ruta 9. Après avoir refait le plein en vitesse (13 pesos du litre, un tout petit plus d’un euro au taux officiel), nous voilà parti sur une jolie petite route qui serpente le long d’une colline. Petite c’est le mot car à certains moments, la route se rétrécit à ne plus faire qu’une seule bande pour les deux sens de la circulation. Néanmoins, la circulation y est tellement faible que ça ne pose aucun souci. La végétation autour de nous est toujours luxuriante pour l’instant.

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Impossible d’avancer plus de cent mètres sans avoir envie de s’arrêter, encore et encore. Ici, un lac paisible au pied d’une colline ou paisse des vaches en semi-liberté. C’est vraiment magnifique et nous sommes seuls pour en profiter.

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Au détour d’un virage, nous sommes quand même complètement surpris: un contrôle de la police, ici au milieu de rien. On nous fait signe de ralentir mais lorsqu’ils voient que nous sommes des touristes (difficile de le cacher dans ces régions), ils nous font signe de passer. Cette scène se répétera pas moins de cinq fois avant notre arrivée à destination. Des contrôles probablement du au fait que ce sont des petites routes discrètes et la proximité des frontières chiliennes et boliviennes.

Petit à petit, les paysages changent, deviennent de plus en plus minéral et la végétation commence à s’éclaircir. Nous prenons tout doucement de l’altitude lorsque nous pénétrons dans l’antichambre de la Quebrada de Humahuaca. Les routes sont ici bien plus larges mais tournent assez fort obligeant constamment à rétrograder d’une vitesse pour se relancer.

Un mot sur la conduite argentine: les limitations de vitesse sont un concept et on se retrouve bien souvent à rouler à du 110km/h dans des zones 60. Je ne cautionne pas cela mais le moins dangereux est finalement de les imiter. Tout le monde double le plus lent et donne des coups de frein brusque si quelque chose arrive en face. En regardant bien, on limite les risques et puis, soyons honnête, c’est agréable par moment de pouvoir se lâcher !

Soit, après un dernier contrôle (le cinquième donc), nous bifurquons en direction du petit village de Purmamarca. Le chemin monte encore et nous voyons apparaître devant nous une petite montagne colorée d’orange, de bordeaux et de quelques autres teintes contrastant fortement avec le décor environnant. Ca nous rappelle étrangement certains lieux de la Death Valley aux USA !

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Moins de mille habitants mais assez touristique car il faut bien l’avouer, c’est très mignon. Les maisons sont basses, un seul étage, et toute orange.

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Les chemins sont bien défoncés mais on y prête pas garde car le plus simple est de se garer juste en dehors et d’y aller à pied. La première rue ne compte que des commerces vendant tous plus ou moins les mêmes produits: des ponchos, des sacs, des housses de guitare, le tout remplis de couleurs joyeuses. Arrivé sur la place ombragée, c’est le même topo: un marché tenu par des andins vendant eux aussi les mêmes choses ainsi que des sculptures en bois représentant des lamas. Pas vraiment d’intérêt à nos yeux si ce n’est l’ambiance assez calme, due probablement à la chaleur assez forte et au soleil bien présent dans un ciel merveilleusement bleu.

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Si nous nous arrêtons ici, c’est principalement pour trouver à manger et c’est aidé de notre guide du routard que nous nous mettons en quête d’un petit resto. Celui sur lequel nous avions jeté notre dévolu est introuvable et c’est finalement dans une petite rue partant de la place (quand on est face à l’entrée de l’église, c’est celle qui débute à main droite) que nous trouvons notre bonheur. Une petite cuisine tenue par toute une famille ou il fait frais. Les prix défient toute concurrence et nous sommes heureux de voir que nous allons enfin pouvoir manger sans ruiner notre budget journalier. La vieille dame nous accueille avec le sourire et nous passons commande: pour moi, six empanadas (des chaussons fourrés et frit) au fromage et à la viande de boeuf et pour mon épouse, une milanesa (morceau de viande frit) et surtout des légumes ! Pour faire passer le tout et comme nous avons encore pas mal de route après, nous restons sage et commandons juste du coca. Au final et après un gros quart d’heure d’attente, nous n’aurons jamais aussi bien mangé que depuis que nous sommes arrivés, le tout pour 100 pesos ! Les empanadas étaient réellement excellents, fait maison et bien garnis. Bien meilleur que ceux que nous avions déjà gouté à Puerto Iguazu !

Il est donc 12h30 quand nous sortons de la, repu. Nous rejoignons notre voiture et nous nous remettons en route car notre prochaine étape se situe à une heure de route du village: la Salinas Grandes ! La route grimpe, grimpe dans des lacets de plus en plus serrés au milieu d’un décor incroyablement beau.

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Au bout d’une bonne demi-heure de ce régime la, nous finissons par franchir le col qui affiche une altitude de 4170 mètres ! Autant dire que nous n’étions jamais monté aussi haut et les effets de l’altitude se font vite sentir: le souffle est nettement plus court qu’auparavant et ce, sans même fournir d’effort ! Deux andines sont au pied de la stèle pour tenter de vendre quelques bibelots aux touristes de passage.

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Forcément, qui dit col franchi, dit descente juste après. Néanmoins, ça ne descend pas si fort que ça et nous voyons apparaître au loin, une tache blanche qui se découpe de manière très visible au milieu de cet univers de pierres rouges.

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Nous y sommes presque ! Au final, depuis le village, il nous aura fallu presqu’une heure avant d’atteindre ce plateau d’altitude ou se reflète ce sel admirablement blanc. Les lunettes de soleil ne sont même pas une option pour pouvoir marcher sur ce site incroyable ou les quelques touristes présents jouent à faire les photos les plus originales possibles. Il y a aussi ces cicatrices bleues turquoises au milieu de cette immensité qui sont le résultat de l’enlèvement d’une couche de sel laissant apparaître cette eau à la couleur irréelle.

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Pendant près d’une heure, nous jouons nous aussi à nous rendre petit ou grand en utilisant la perspective. Il faut noter néanmoins que le soleil tape fort, que la nature du sol reflète et que le sel, ben ça donne soif. Nous décidons donc de plier bagages et d’aller acheter deux petites bouteilles d’eau bien fraiche au vendeur se trouvant sur les lieux.

Nous aurions pu faire comme tout le monde et rebrousser chemin pour revenir dans des contrées plus hospitalières mais non ! Nous dormons ce soir à Humahuaca, village ayant donné son nom à la Quebrada (ou est-ce l’inverse ?), et qui est le plus gros de la région avec ces 8000 habitants. Par la route directe, ça représente 2h30 de conduite en montagne pour monter, descendre et ensuite remonter. On choisit plutôt de suivre un paragraphe indiqué dans notre guide et qui nous fera passer par la Ruta 11 et les hauts-plateaux de la Puna. Il est 14h30 quand nous quittons donc cette Salinas (la plus grande d’Argentine !) et que nous nous engageons sur une piste à première vue pas trop défoncée.

En réalité, le guide du routard affirme qu’on peut le faire en voiture de tourisme. Ce n’est pas faux car finalement nous y sommes arrivés mais je tiens à préciser que la piste est quand même dans un sale état avec des passages fortement ensablés. Je commence à avoir une petite expérience de ces conditions de conduite mais pour pouvoir boucler les 150 kilomètres de pistes jusque Abra Pampa en 3h30, j’ai vraiment du mettre les gazs, des fois à la limite du raisonnable ! Heureusement que la voiture répondait bien car sinon, c’était la sortie de route assurée à certains moments et ici, on ne peut pas compter sur qui que ce soi. Sur cette portion, nous aurons en tout et pour tout croiser une moto et trois « villages » espacés chacun de minimum trente kilomètres ! A bon entendeur !

En attendant, avec le recul, nous sommes très content d’avoir réalisé ce détour car la sensation d’être retourné au début du monde sans rien pour gâcher le paysage, aussi loin que l’on regarde, est juste merveilleuse !

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De temps à autre, on croise des minuscules maisons, seules au milieu de rien. On ne voit personne si ce n’est des petits troupeaux de lamas en train de profiter du peu d’ombre que procure la « maison ».

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Nous roulons depuis plus d’une heure quand nous croisons le seul vrai village de tout ces hauts-plateaux. Quand je dis village, je ne sais même pas si il a un nom, mais en tout cas plusieurs maisons sont construites le long de la « rue » principale. Lorsque nous nous arrêtons pour photographier ce lieu à la limite de l’insolite, une porte s’ouvre et une petite dame et son enfant sortent pour voir qui est la. Ce n’est pas tout les jours qu’ils doivent avoir de la visite ! Mais avant d’avoir même pu leur dire bonjour, ils se jettent en arrière pour échapper à l’appareil photo. Voilà le seul contact que nous aurons avec les habitants de ces lieux magiques.

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Lorsque nous finissons par arriver à la moitié du chemin et au village de Casabindo, une rivière se dresse devant nous. Heureusement, avec la sécheresse, nous pouvons aisément la franchir mais pas sur que si il avait plu, nous aurions réussi. Ca voulait dire marche arrière et près de deux heures de pistes à refaire ! Avis aux amateurs ! A partir de la, la piste se fait un peu meilleur (pas beaucoup, n’exagérons rien !) et me permet de rouler un peu plus vite. Dans certaines lignes droite, je monte même à 80 km/h en devant tenir le volant fermement des deux mains pour éviter le tête à queue. Je n’aurais pas fait cela si je ne voyais pas l’heure défiler à grande vitesse et que le fait de conduire de nuit ici aurait été encore plus inconscient. Au détour d’un virage, nous croisons à nouveau un troupeau de lamas, en totale liberté ! Un des nombreux pièges sur lesquels on peut tomber ici !

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Il est passé 18h quand nous arrivons enfin à Abra Pampa, épuisé mais content d’en être sorti sans souci pour nous et pour la voiture. Nous sommes complètement assoiffé et l’eau dans la voiture est bouillante. Je m’arrête dans le premier petit commerce annonçant « bebidas » pour acheter une grande bouteille de coca. Avec la fatigue, le besoin de sucre se fait clairement ressentir et nous buvons à grandes gorgées !

Il nous reste encore une heure de route avant d’arriver à Humahuaca ou nous attend la petite auberge de jeunesse ou nous avons réservé. Ici, c’est asphalté et je peux enfin réellement accélérer convenablement. Les paysages sont sublimes et nous nous arrêtons quand même quelques fois pour photographier les merveilles qui nous entourent !

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Après un sixième contrôle de police, nous arrivons enfin dans la petite ville typiquement andine. Notre AJ est complètement à l’écart, dans un endroit très calme. Je n’ai pas l’habitude de faire de la pub mais celle-ci vaut clairement le coup: la Posada El Sol et ses belles petites chambres double à 260 pesos. En prime, un accueil terriblement gentil par les deux propriétaires !

Après une bonne douche pour enlever les kilos de poussières qui nous collent à la peau, nous ressortons en « ville » afin de trouvr un endroit ou manger. Nous trouverons notre bonheur, non loin de la petite place quasi-vide (mais néanmoins très belle), avec un menu du jour à 65 pesos par personne. Après cela, nous rentrons dare-dare nous mettre à l’horizontale pour être en forme pour demain !

Au total, plus de dix heures de route pour 450 kilomètres ! Epuisant mais tellement unique !