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Jour 2: Les chutes d’Iguazu, à la découverte d’un nouveau Paradis

Le réveil est prévu à 6h15 ce matin mais décalage horaire oblige, je suis levé à 4h. J’en profite donc pour écrire le récit de notre périple sans fin des premiers jours avant de réveiller ma chère et tendre. Pour ma part, je suis déjà prêt et j’en profite pour aller fumer une cigarette en profitant du bruit des animaux saluant le jour qui se lève. A première vue, pas un nuage, on peut espérer une belle journée.

A 7h, nous sommes fin prêt pour aller déjeuner de tranches de pain de mie grillées, de petits croissants et d’un délicieux jus d’orange pressé devant nous. Ce n’est pas Byzance mais nous ne partirons pas l’estomac vide. La première personne avec qui nous parlons n’est autre qu’une compatriote voyageant avec sa fille. Elle est bien évidemment la pour aller visiter les chutes mais n’a pas l’air de trop savoir comment elle va s’y prendre. Sans même chercher à en savoir plus, elle se dirige vers une autre table et déjeune dans son coin. Bon, ce n’est pas grave car nous avons fini et nous ne voulons pas traîner pour se mettre en route. Nous remontons en vitesse chercher nos sacs à dos et en route !

La première chose à faire est de se rendre au terminal de bus, situé à une dizaine de minutes à pied de notre hôtel. Je me rends mieux compte de ma bourde d’hier, nous qui avons marché presqu’une demi-heure pour le même trajet ! Nous avions déjà repéré le bureau de la Rio Uruguay ou l’on peut acheter les tickets de bus qui nous emmènera contempler une merveille de la nature. Pour 80 pesos par personne, nous avons droit à un aller/retour dans un bus qui passe toute les vingt minutes. Nous nous rendons sur le quai et nous attendons un bon gros quart d’heure avant de le voir se pointer. Nous sommes une petite dizaine de personne à monter dedans et nous démarrons. En chemin, d’autres personnes montent: quelques touristes bien sur mais aussi des employés du parc qui se rendent au travail. Le chemin nous ramène vers l’aéroport mais avant d’arriver à celui-ci, nous bifurquons pour entrer réellement dans le parc national d’Iguazu. La route est assez monotone car de chaque côté, c’est une muraille verte impénétrable que l’on voit. Finalement, après une grosse vingtaine de minutes, le bus s’arrête pour nous déposer devant l’entrée du parc.

Après avoir payé l’entrée au prix des touristes (215 pesos par personne, +/- 20 euros), nous entrons enfin dans le vif du sujet. Première constatation, et qui se révélera vrai pour l’ensemble du parc, c’est très propre ! Pas un déchet par terre, ça change de chez nous ! Deuxième constatation: il fait chaud, très chaud et il n’est que 8h30 ! Pour se rendre au départ des sentiers panoramiques, deux possibilités s’offrent à nous: soit prendre un petit train touristique (très peu pour nous !) soit se rendre à pied par le « sentier vert », long de 655 mètres. Le choix est vite fait et nous laissons la, la majorité des touristes arrivés avec nous.

Ce sentier pavé serpente à travers un bout de jungle sans laissé voir grand chose si ce n’est les plus grosses fourmis que nous ayons jamais eu l’occasion de voir: près de trois centimètres de long ! Heureusement, nous ne les verrons jamais en groupe parce que pour le coup, nous n’aurions pas été très rassuré ! Rien d’autres de spécial ici, si ce n’est qu’il est très agréable de marcher à l’ombre des arbres jusqu’à rejoindre le point de départ des circuits.

Ils sont au nombre de quatre normalement, mais malheureusement, deux sont inaccessible pour le moment. Les passerelles ont été emportées durant l’hiver par des crues violentes et nous devrons donc nous contenter du circuit supérieur et inférieur. Ce sont les aléas de la nature et nous comptons bien profiter de ce qui nous est offert malgré tout.

Nous décidons de d’abord démarrer par le circuit supérieur, qui comme son nom l’indique, nous emmènera aux sommets des chutes. L’intégralité de ce circuit se déroulera sur des passerelles surélevées.

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Pour l’instant, il y a très peu de monde et nous avançons sans problème dans la jungle. On croise l’une ou l’autre petite rivière mais point de chute pour l’instant. Et puis, au détour d’un virage, on les aperçoit au travers de la végétation. Même comme cela, on sait déjà que ça va être énorme !

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Finalement, nous débouchons sur la première plate-forme et … que dire ? On en prend plein les yeux et les oreilles ! Même à cette distance, le bruit est déjà bien présent, sourd comme le grondement de mille félins. Et pour ce qui est de la vue, les photos parlent d’elles-même je pense !

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Difficile de décoller d’ici car le choc est vraiment immense. Les chutes du Niagara que nous avons vues il y a quatre ans nous paraissent bien petites à côté de cet ensemble incroyable que nous avons sous les yeux. La seule chose qui nous pousse à avancer, c’est qu’on espère encore voir mieux après. Et effectivement, nous n’allons pas être déçu !

Le chemin nous avance de plus en plus au dessus de ce monstre rugissant, nous amenant même juste au-dessus de la chute elle-même. Au centre, une île, inaccessible pour l’instant mais qui rajoute un côté préhistorique à ce tableau démentiel.

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Chaque plate-forme demande de plus en plus de temps pour nous en arracher tant ce que nous avons sous les yeux est incroyable. Malheureusement, là ou nous étions presque seul au début commence à arriver quelques personnes puis des groupes entiers, bruyant et sans-gène. Finalement, il nous aura fallu presque deux heures pour accomplir les quelques centaines de mètres de ce parcours incroyable.

Dans la précipitation de ce matin, nous avons oublié une chose essentielle: prendre de l’eau avec nous. Vu la chaleur de plus en plus forte, nous sommes obligés de nous arrêter dans un des petits commerces pour y acheter des bouteilles afin de ne pas nous déshydrater complètement. Une brève halte aux toilettes et nous voilà repartis !

Nous choisissons l’entrée du chemin inférieur cette fois, et alors que nous approchons d’un petit restaurant, nous croisons des animaux que nous n’avions jamais encore vu: des coatis. Ils ont l’air bien mignons mais les panneaux montrant les blessures qu’ils peuvent occasionner nous dissuadent sans problème d’essayer de les caresser.

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Après être descendus quelques dizaines de marches et avoir avancé au milieu de la jungle, entourés maintenant par des dizaines de personnes, nous finissons par arriver face à la Garganta del Diablo, l’ensemble le plus haut des chutes. Le petit train devait nous emmener au-dessus mais c’est un des deux circuits fermés pour l’instant. Ce n’est que partie remise, nous devrions les voir de très près demain, en nous rendant aux observatoires situés au Brésil, de l’autre côté de la rivière. Mais, même de si loin, elles sont déjà impressionnantes !

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La foule commence à être vraiment envahissante et nous décidons d’avancer jusqu’à trouver des points de vue un peu moins fréquenté. Finalement, ce n’est pas aux plate-formes que l’on a forcément les plus belles vues mais sur les passerelles servant à les relier. La vue d’ici est elle aussi très belle !

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Nous ne nous attardons pas trop car c’est une véritable marée humaine qui s’abat sur nous ! Alors que nous arrivons au dernier point de vue « officiel », celui qui nous amène quasi dans la chute, c’est du délire ! Ca se bouscule dans tout les sens pour aller au plus proche de la chute. Avec la chaleur ambiante, ça devient vite du grand n’importe quoi et nous ne restons que le temps de faire une photo de ce mur aquatique que l’on peut quasi toucher.

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Finalement, il est près de 12h15 quand nous avons terminé les deux boucles. Il nous aura donc fallu près de quatre heures pour réaliser la moitié du parcours. C’est donc le coeur un peu gros que nous décidons de rentrer à Puerto Iguazu pour manger mieux et moins cher qu’ici. Au moment ou nous arrivons devant le point de départ du bus, celui-ci arrive et nous embarque.

De retour en ville, nous nous rendons dans le centre, sous une chaleur écrasante, pour chercher une adresse donnée par notre indispensable guide du routard. Le Lemongrass tiendra toutes ces promesses: le sandwich pour moi et le poulet grillé pour mon épouse sont de très bonne qualité et les deux Quilmès (la bière locale) sont d’un grand réconfort pour nos corps éprouvés par la chaleur ! La note est relativement douce, moins de dix euros pour nous deux. Juste en face se trouve un glacier (Grido) que nous avions déjà repéré la veille. Vu la chaleur, cela ne peut être que bénéfique pour nous et effectivement, c’est délicieux ! C’est l’estomac bien rempli que nous décidons de rentrer à la pension pour se reposer un peu et laisser passer les heures chaudes.

Après une courte sieste, mon épouse saute dans la piscine pendant que moi je trie et je retravaille les photos de ce lieu enchanteur que nous avons découvert. Il est déjà temps de trouver un resto pour ce soir et c’est une autre adresse conseillée dans le guide ou nous nous rendons: Chez Angelo, à quelques dizaines de mètres du carrefour principal de cette petite ville. Les pizzas seront excellentes et nous essayerons une nouvelle bière pour ce repas: la Isenbeck, plus légère que la Quilmès mais qui reste quand même très bonne. Avant de rentrer à l’hôtel, nous repassons chez le glacier pour essayer de refaire descendre notre température corporelle. Même quand la nuit est tombée depuis quelques heures, la température est toujours au-dessus des trente degrés ! Demain, direction le Brésil donc, pour d’autres points de vue sur ce Paradis terrestre !